Écriture japonaise : Les différents systèmes pour écrire le japonais

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Écriture japonaise : Les différents systèmes pour écrire le japonais

Publié dans la catégorie le 24/04/2024

Qui veut se lancer dans l’apprentissage du japonais doit commencer par l’apprentissage de son écriture. La langue japonaise utilise trois systèmes d’écriture : les hiragana et les katakana – deux alphabets de syllabes, c’est-à-dire : à chaque signe correspond une syllabe (kana) – et les kanji – plusieurs milliers de caractères chinois. On y ajoute une quatrième écriture, le romaji (ou roomaji) – ou la translittération des précédents en alphabet latin. Ces écritures sont toutes utilisées, mais chacune a une fonction spécifique.

Le syllabaire des hiragana

Le syllabaire des hiragana s'est développé, en parallèle avec le système des katakana, à partir de caractères chinois tracés de façon très cursive. Le syllabaire des hiragana – hiragana signifiant littéralement « kana lisse » –, comprend 46 caractères, dont 5 voyelles. Chaque hiragana représente une syllabe (kana) ; et non un phonème, à la différence du français et des langues s’écrivant avec l’alphabet latin, où un son correspond à une lettre (par exemple, le son « m » et le son « a » combinés donnent le son « ma »). Mais, en japonais, un seul hiragana représente directement le son « ma » : ま. Pour écrire « mo », on ne substitue pas la lettre « a » par la lettre « o », on utilise un hiragana différent : も.

Chaque hiragana représente une syllabe qui peut être une voyelle seule (a, i, u, e, o) ou une consonne + une voyelle. En effet, il n’existe pas de consonne seule en japonais (à part « n »). À titre d’exemple, « k » seul n’existe pas : il sera forcément accompagné d’une voyelle pour former « ka, ki, ku, ke, ko ». Chacun de ces sons s’écrit avec un seul hiragana. Le même principe s’applique à tous les hiragana.

C’est la première écriture que les enfants et les étudiants en japonais apprennent. En japonais moderne, les hiragana sont présents dans les textes de la vie quotidienne : ils sont utilisés pour écrire les mots d’origine japonaise, les particules grammaticales, les désinences verbales terminaisons et certaines onomatopées ainsi que pour indiquer la prononciation japonaise des caractères chinois.

On les utilise aussi dans les livres pour enfants ou pour noter des mots qu'on ne veut, ou ne peut, écrire avec les kanji. Le mot est alors écrit avec des hiragana, par considération envers le lecteur, afin qu’il comprenne mieux le sens d’un contenu.

Le syllabaire des katakana

Les Japonais ont d'abord utilisé les caractères chinois en les associant aux mots japonais. Certains caractères chinois ont été utilisés de manière purement phonétique et ont été peu à peu tronqués, déformés : ce sont les katakana.

Le syllabaire des katakana – katakana signifiant littéralement « kana fragmentaire », comprend aussi 46 caractères, dont 5 voyelles. À la différence des hiragana, les katakana sont réservés à la translittération des mots étrangers : noms propres (patronymes et toponymes), noms savants normalisés ou standardisés, ou encore onomatopées. Par exemple : France (フランス, furantsu), le patronyme Miller (ミラー, Mira) ou le coassement de la grenouille (ケロケロ, kero kero). Sur le plan graphique, les katakana se caractérisent par des lignes droites et anguleuses.

Les katakana et hiragana ont le même nombre de kana, et peuvent aussi être accompagnés d’un diacritique qui change leur prononciation. Il en existe deux : le dakuten (゙) et le handakuten (゜). Un dakuten transforme une consonne sourde en consonne sonore ; le son ka (か) devient ga (が). Avec un handakuten, le son h devient p (゚) : ho (ほ) devient po (ぽ).

Les idéogrammes d’origine chinoise : les kanji japonais

Les kanji – littéralement, caractères de la dynastie Han – sont utilisés pour écrire des substantifs, des verbes, des adjectifs et des noms/prénoms japonais. Il y en a plus de 50 000 au total, mais la plupart ne sont pas utilisés. Un Japonais instruit connaît généralement, au moins passivement, environ 5000 kanji. Les kanji sont particulièrement importants pour la lecture et l'écriture de textes littéraires. La lecture d'un article de presse demande d’en connaître environ 3000, et les dictionnaires en contiennent de 9000 à 50 000. Les chiffres sont également écrits avec les kanji, bien qu'ils puissent aussi être écrits en chiffres arabes.

La romanisation du japonais – Le romaji (roomaji)

Enfin, il convient de mentionner le romaji, qui signifie littéralement « romain », et qui est utilisé pour la translittération les mots japonais en alphabet latin. Il est principalement utilisé dans le domaine du marketing, pour les chiffres et les noms d’enseigne. Le romaji permet aux touristes occidentaux ou à toute personne non japonisant de s'orienter plus facilement dans les villes ou dans les gares japonaises. Il n'est pas rare non plus que des termes techniques soient écrits en caractère latin dans des domaines de la science ou la technologie.

Dans l'histoire de l'écriture japonaise, l'évolution des signes est liée à l'histoire de la société. L'aventure se poursuit, notamment à travers l'adaptation des signes à l'informatique.